✨ Quand décembre nous rappelle que la lumière est universelle
- Yann Lecoq
- il y a 2 jours
- 3 min de lecture

Décembre a ce talent particulier :
il arrive avec des guirlandes…
et repart souvent avec notre énergie.
Entre les “il faut profiter”,
les repas à organiser,
les messages auxquels répondre,
et cette étrange obligation d’être heureux maintenant,
beaucoup se surprennent à penser, très calmement :
« Je me sens hors course… et tant mieux. »
Hors course de quoi, exactement ?
De la course à tout gérer.
De la course à faire semblant d’aller bien.
De la course à manger vite, dormir mal, serrer les dents…
et recommencer le lendemain avec un sourire de circonstance.
Si cette course ne vous attire plus,
ce n’est pas que vous avez “perdu l’esprit de Noël”.
C’est peut-être que quelque chose en vous
a gagné en lucidité.
🕯️La lumière ne se trouve pas dans un planning parfait
Décembre adore nous faire croire que la lumière se mérite.
Qu’elle arrive après avoir tout fait, tout vu, tout réussi.
La lumière n’a jamais aimé les emplois du temps surchargés.
Partout dans le monde, à cette période précise,
les humains ont inventé des fêtes pour une raison simple :
ne pas oublier d’allumer quelque chose quand les jours raccourcissent.
Pas forcément un projecteur.
Plutôt une flamme fiable.
Celle qui tient quand on n’a plus envie de forcer.
🌍 Une même intuition, mille façons de faire briller
Dans la tradition juive, Hanouka, la fête des Lumières,
ajoute une flamme chaque soir.
Pas pour impressionner.
Juste pour se souvenir que la constance vaut mieux que l’exploit.
Dans le christianisme, Noël célèbre une naissance discrète.
Une lumière fragile,
qui n’impose rien,
mais éclaire doucement.
Autour du solstice d’hiver, des traditions comme Yule
honorent ce moment précis où la nuit cesse de gagner du terrain,
où la lumière, imperceptiblement, commence son retour.
Le 8 décembre, Bodhi Day rappelle que la lumière peut surgir
non pas quand on lutte encore,
mais quand on comprend enfin.
En Asie, Dongzhi célèbre l’équilibre retrouvé,
la chaleur du foyer,
la continuité de la vie.
Dans la diaspora africaine, Kwanzaa met à l’honneur la transmission,
les valeurs,
la dignité collective.
Et dans certaines familles hindoues de la diaspora moderne,
Pancha Ganapati, célébrée du 21 au 25 décembre,
transforme décembre en une fête joyeuse dédiée à Ganesh.
On y célèbre la paix, le pardon, la gratitude, la créativité, l’amour.
Autrement dit : des qualités lumineuses…
très utiles en fin d’année.
Des cultures différentes.
Des récits multiples.
Mais une même intuition profondément humaine :
quand le monde se fait plus sombre, il faut prendre soin de ce qui éclaire.
🌳 Petite sagesse de la forêt
Dans une forêt ancienne, aucun arbre ne pousse en compétition.
Le chêne ne regarde pas le figuier en se demandant s’il va assez vite.
Le peuplier ne culpabilise pas de sa verticalité.
Chacun pousse à son rythme.
Vers la lumière.
Sans écraser le voisin.
Les sociétés humaines ont longtemps fonctionné ainsi :
par cohabitation des rythmes,
par respect des différences,
par intelligence collective.
Ce que nous appelons aujourd’hui “douceur”
ressemble beaucoup à cette sagesse oubliée :
grandir sans se comparer,
avancer sans se violenter,
éclairer sans brûler.
💬 Le moment miroir
Si ces phrases résonnent en vous :
“Je n’ai plus envie de me battre pour des choses qui ne me ressemblent plus.”
“Je préfère le calme à l’adrénaline.”
“Je ne veux plus réussir au prix de moi-même.”
Alors non, vous n’êtes pas devenu tiède.
Vous êtes devenu clair.
Et cette clarté change tout :
vos choix,
vos relations,
votre rapport au travail,
votre rapport à l’amour,
votre rapport à vous-même.
✨ Réinventer nos fêtes, à notre image
Réinventer Noël, Hanouka, Pancha Ganapati
ou toute célébration de décembre,
ce n’est pas enlever la magie.
C’est la déplacer.
Moins dans la performance.
Plus dans la présence.
Moins dans le “il faut”.
Plus dans le “ça me fait du bien”.
Parfois, la plus belle lumière de décembre,
ce n’est pas celle qui brille le plus fort,
mais celle qui vous permet de respirer
sans culpabiliser.
🌙 Pour refermer doucement
Et si, au fond, décembre n’était pas là pour nous demander davantage…
mais pour nous autoriser à relâcher.
Relâcher les attentes.
Relâcher la pression.
Relâcher l’idée qu’il faudrait “être à la hauteur” de quoi que ce soit.
Peut-être que vous n’êtes pas en train de manquer quelque chose.
Peut-être que vous êtes simplement en train de vous retrouver.
Il n’y a rien à rattraper.
Rien à prouver.
Rien à accélérer.
Juste une lumière à laisser vivre,
à votre rythme,
sans bruit,
sans effort.
Et c’est déjà beaucoup.



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