💔 Aimer encore : Quand le cœur devient un acte de résistance
- Yann Lecoq
- il y a 2 jours
- 4 min de lecture

✨ Introduction : Aimer, dans une époque qui n’y croit plus
Ils ou elles y croyaient encore. Malgré les échecs, malgré l’isolement, malgré l’ambiance générale de consommation émotionnelle et de sexualité “fun” devenue presque obligatoire.
Ce sont des femmes et des hommes qui me consultent, et qui parfois pleurent à l’aube d’un rendez-vous de trop. Non parce qu’ils sont faibles, mais parce qu’ils sont restés fidèles à une conviction silencieuse : l’amour profond existe.
Mais aujourd’hui, aimer est devenu un risque. Une utopie presque honteuse. Alors… que reste-t-il à celles et ceux qui n’ont pas envie de renoncer ?
🕯️ Trois histoires vraies. Trois fractures du lien
Une femme douce, investie, décide enfin de s’inscrire sur un site de rencontres réputé. Elle n’y cherche pas l’amusement, mais un lien sincère. Un homme semble bienveillant.
Une rencontre a lieu, chez lui. Rapidement, un ami le rejoint. L’ambiance dérape : alcool, débats sur la sexualité libre. On l’encourage : « Tu ne peux pas juger si tu n’as jamais essayé… »Elle cède, sidérée.
Le lendemain matin, elle m’appelle, en larmes, vidée. Elle, qui croyait encore à l’amour.
Un homme d’une cinquantaine d’années me confie que sa femme l’a trompé. Elle revient, pleine de regrets. Mais le lien est rompu. Il tente de reconstruire, sans y croire. Finalement, il fait le choix de vivre seul, sans amertume, mais avec une profonde résignation.
Il me dit : « J’ai tiré le rideau. Ce monde-là n’existe plus. »
Une maman inquiète pour sa fille hypersensible. Une enfant lumineuse, élevée dans la beauté, les poèmes, la créativité. Elle fréquente une école alternative, où l’on apprend à respecter le vivant, à écouter ses émotions. Mais dans quel monde relationnel va-t-elle entrer ?
Comment protéger la tendresse dans une société qui ne jure que par la liberté immédiate ?
🔍 Ce que ces récits révèlent : une société du lien dévitalisé
Notre époque valorise la liberté, l’instantané, la performance. Mais elle a oublié le lien, la lenteur, la construction.
🖱️ Des cœurs dans des algorithmes ?
Les applications de rencontre promettent de nous connecter. Mais à quoi, à qui ? Des visages, des profils, des « likes » — et l’illusion d’un choix infini.
“Quand l’amour devient une interface, les émotions sont réduites à des cases, les âmes à des options. Ce n’est plus de lien qu’il s’agit, mais de matching. Et quand tout est remplaçable, plus rien n’est sacré.”
🙊 Le tabou du besoin affectif
Aujourd’hui, dire « je veux aimer » passe pour une dépendance. On vous dit de devenir “autonome”, “indépendant émotionnellement”. Mais ne sommes-nous pas, d’abord, des êtres de lien ?
“Ce n’est pas l’attachement qui fragilise : c’est la peur de l’attachement chez l’autre qui le rend impossible.”
🌹 Le romantisme n’est pas une faiblesse
Le monde se moque des romantiques, comme s’ils étaient restés bloqués à l’époque des lettres et des promesses.
Mais il faut plus de force pour aimer pleinement que pour se détourner.
“Le romantique n’est pas un fragile. C’est un guerrier du lien. Il ose encore croire au mystère.”

🌿 Une réponse : Des choix courageux, alignés, incarnés
On ne rencontre pas la même personne dans un bar ou sur une appli que dans une salle de danse contemporaine ou une chorale gospel.
Il ne s’agit pas de devenir "sélectif", mais de fréquenter les lieux qui résonnent avec notre cœur profond.
🎭 Essayez un cours de théâtre spontané : il révèle les âmes créatives, sensibles, disponibles.
🎶 Participez à une chorale, une danse libre, un cercle de percussions, un atelier de chant. Là, on vibre autrement. Le corps redevient un lieu de lien — et non de consommation.
🧶 Osez les stages immersifs : écriture, nature, voix, silence. Ce sont des viviers d’humains construits, à la recherche d’authenticité, pas d’excitation.
“On ne pêche pas des colibris dans des marécages. Allez là où votre nature peut respirer, aimer, dialoguer. Vous y croiserez des âmes semblables.”
👤 L’amour tardif, discret, mais toujours possible
Il n’y a pas d’âge pour aimer. Seulement des saisons plus silencieuses où l’on ne veut plus tricher.
“Après cinquante ans, on ne veut plus séduire. On veut résonner. On veut être vu.”
🕊️ Aimer est un droit. Et une discipline
Aimer ne se réduit pas à la passion. C’est une discipline de présence. Un exercice quotidien de sincérité, de régulation, d’audace douce.
Assumez vos convictions émotionnelles. Osez vous tenir debout dans un monde qui rampe vers le rapide et l’éphémère.
💫 Conclusion : La sensibilité n’est pas une tare, c’est une force
À toutes celles et ceux qui se sentent inadaptés, “trop profonds”, “trop sensibles”…
Vous n’êtes pas inadaptés. Vous êtes en avance.
L’amour n’est pas mort. Il attend juste que l’on ait le courage de l’incarner — même seul(e), même longtemps.
Et parfois, c’est à l’instant où l’on cesse de le chercher, qu’il frappe doucement, à la mesure de notre justesse retrouvée.
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